f. se lève ce matin, ouvre les volets et dit d’un air
enjoué : « ah, comme il fait beau, c’est très agréable ce
soleil. » En fait, il pleut et il fait tout gris. Sa bonne humeur fut donc
mon rayon de soleil bienvenu, car je suis en deuil : Monsieur Spock est
mort. Je m’en remets difficilement. Il fut un temps, dans une autre vie, où
j’étais très amoureuse de Monsieur Spock : les oreilles, l’humour, le
sourire (rare), le signe vulcain, la combinaison bleue, la coupe de cheveux,
tout. C’était une époque où j’étais volage et je fus donc aussi amoureuse de
Hann Solo, beaucoup plus expansif. Je voulais l’épouser. La blague familiale
dit que je me suis finalement mariée avec Chewbacca. Je suis très contente de
ce choix final, je dois le dire. Un ami mal attentionné (je ne te remercie pas,
Eric) a spoilé sans prévenir et maintenant, je sais que Hann Solo meurt dans
Star Wars VII. Je trouve que l’époque est rude et je me sens vieille.
Heureusement, des petites Merveilles arrivent au cinéma et
savent me rendre gaie et triste tout à la fois, état que j’aime
particulièrement, car curieusement, je ne sais pas être seulement, simplement
gaie. Des corps de sauvageons, libres dans la chaleur italienne. Où l’on
apprend que la liberté, c’est comme la beauté, c’est dur et violent.
Sinon, dans la vie triste, il y a eu aussi Copenhague et le
musée de Mossoul, entre autres.
Je vous le disais, il est difficile d’être seulement gaie.
Alors j’apprécie particulièrement lorsque Chewie sait
voir le soleil à travers les gouttes.
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